L'histoire d'un mec ...
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L'histoire d'un mec ...
J'ai reçu ça de la part d'Etienne Godart cet après-midi.
Bon, je sais, c'est pas un sidecariste ...
Mais lisez d'abord sa prose et vous comprendrez :
NB : le texte, très long, nécessite d'être "saucissonné" en feuilletons
TT 2007
Précision : ce compte-rendu comme l’an passé, c’est pour m’éviter de raconter 50 fois la même histoire. Donc, il va être trop technique pour les uns et pas assez pour les autres.
Le TT côté compéte. Comme les années précédentes, j’avais un peu les boules d’avoir une meule d’origine en moteur, de recoller aux avions de chasse dans les sinueux et de me faire déboîter au moindre bout droit. Un moteur un poil préparé représente au moins 30 secondes sur un tour de 20mn, c’est assez colossal. Une étude de MJ dévoile que la poignée est à fond 14% du temps et que sa position moyenne sur un tour est de 49%. Et encore, c’est en 1000. En 600, c’est pire.
Adoncques, un peu tombé amoureux de la 675 au moto-tour (malgré son boîtier électronique en manque de 15 canassons), je me suis mis en tête de mettre des watts dedans, et j’ai opté pour le kit supersport complet (132cv). Meule prêtée par Zone Rouge Mérignac. Rodage fait par les potes, merci Stef et les autres, et la Iza qui me l’a amenée au Bol Classic (imagine la tronche qu’elle devait avoir !) d’où je suis reparti pour un bon gros baston sur route, du genre de celui qui te laisse quelques chouettes diapos dans la tête, et quelques frissons par rapport à ce que ça aurait pu coûter si chaque infraction était comptabilisée.
Galère pour avoir les pièces arrivées au compte-goutte, et finalement, c’est le Fanfi qui m’a assemblé tout ça 36 heures avant le départ. Rapides essais sur route pour constater une bonne patate à moyen régime, et 14 000 tours pour voir si ça tient. On empile tout le bazar dans le fourgon au Fanfi et la chouette remorque au Stef, et on taille la route avec Yves et sa fifille Laurence aux yeux revolvers (des potes du Fanfi de Nice) et Christian Chaigneau, passager sidecariste en championnat de France qui vient de trouver une place comme passager newcomer avec un anglais. Il a pas l’air de bien se rendre compte de quoi il s’agit ! 2 jours de voyage, séquence émotion de reprendre les bateaux (loin d’être remplis malgré le centenaire), de redécouvrir l’Île magique et installation paddock.
Après les cérémoniaux des vérifs, briefing, c’est parti mon kiki. Enfin, voilà le grand moment après tant de mois de préparation. J’ai même fait du sport, rends toi compte. Bon, 15mn tous les jours, il y a plus sérieux. N’empêche que j’ai perdu pas loin de 10kg. Oui, je sais, ils étaient faciles à perdre ceux-là. Revenons aux choses sérieuses, je suis au guidon de cette magique Triumph : amorto AR Maxton et fourche revisitée par lui (le top), amorto de direction GPR (le top), ligne échappement Arrow (le top), quelques belles pièces moteurs (arbre à came, chaîne distrib, boîtier électronique racing, circuit électrique simplifié) le top aussi. Ce qui n’est pas top, c’est la pression de vent sur les épaules.
Bon, je sais, c'est pas un sidecariste ...
Mais lisez d'abord sa prose et vous comprendrez :
NB : le texte, très long, nécessite d'être "saucissonné" en feuilletons
TT 2007
Précision : ce compte-rendu comme l’an passé, c’est pour m’éviter de raconter 50 fois la même histoire. Donc, il va être trop technique pour les uns et pas assez pour les autres.
Le TT côté compéte. Comme les années précédentes, j’avais un peu les boules d’avoir une meule d’origine en moteur, de recoller aux avions de chasse dans les sinueux et de me faire déboîter au moindre bout droit. Un moteur un poil préparé représente au moins 30 secondes sur un tour de 20mn, c’est assez colossal. Une étude de MJ dévoile que la poignée est à fond 14% du temps et que sa position moyenne sur un tour est de 49%. Et encore, c’est en 1000. En 600, c’est pire.
Adoncques, un peu tombé amoureux de la 675 au moto-tour (malgré son boîtier électronique en manque de 15 canassons), je me suis mis en tête de mettre des watts dedans, et j’ai opté pour le kit supersport complet (132cv). Meule prêtée par Zone Rouge Mérignac. Rodage fait par les potes, merci Stef et les autres, et la Iza qui me l’a amenée au Bol Classic (imagine la tronche qu’elle devait avoir !) d’où je suis reparti pour un bon gros baston sur route, du genre de celui qui te laisse quelques chouettes diapos dans la tête, et quelques frissons par rapport à ce que ça aurait pu coûter si chaque infraction était comptabilisée.
Galère pour avoir les pièces arrivées au compte-goutte, et finalement, c’est le Fanfi qui m’a assemblé tout ça 36 heures avant le départ. Rapides essais sur route pour constater une bonne patate à moyen régime, et 14 000 tours pour voir si ça tient. On empile tout le bazar dans le fourgon au Fanfi et la chouette remorque au Stef, et on taille la route avec Yves et sa fifille Laurence aux yeux revolvers (des potes du Fanfi de Nice) et Christian Chaigneau, passager sidecariste en championnat de France qui vient de trouver une place comme passager newcomer avec un anglais. Il a pas l’air de bien se rendre compte de quoi il s’agit ! 2 jours de voyage, séquence émotion de reprendre les bateaux (loin d’être remplis malgré le centenaire), de redécouvrir l’Île magique et installation paddock.
Après les cérémoniaux des vérifs, briefing, c’est parti mon kiki. Enfin, voilà le grand moment après tant de mois de préparation. J’ai même fait du sport, rends toi compte. Bon, 15mn tous les jours, il y a plus sérieux. N’empêche que j’ai perdu pas loin de 10kg. Oui, je sais, ils étaient faciles à perdre ceux-là. Revenons aux choses sérieuses, je suis au guidon de cette magique Triumph : amorto AR Maxton et fourche revisitée par lui (le top), amorto de direction GPR (le top), ligne échappement Arrow (le top), quelques belles pièces moteurs (arbre à came, chaîne distrib, boîtier électronique racing, circuit électrique simplifié) le top aussi. Ce qui n’est pas top, c’est la pression de vent sur les épaules.
Dernière édition par le Lun 25 Juin 2007, 17:05, édité 1 fois
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Fanch- Journaliste officiel TT
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Re: L'histoire d'un mec ...
Bon, me voilà à Sulby, le plus long bout droit du circuit, enfin disons celui oùsqu’on voit le plus loin : à un moment, on a presque 1 mile de visible (une des caractéristiques du TT : à fond très souvent, mais on ne voit jamais à plus d’un Mile). J’ose pousser un peu le moteur jusqu’à 12 500. 5 rapports à rentrer au bout, et en ressortant, il manque un cylindre, mais pas de bruit mécanique. Bon, ça doit être un blème d’alimentation, ou électrique. Je fait 200m pour m’arrêter en sécurité, pas le temps, griiiiiiing ! Oh pas longtemps, genre 1 seconde, le temps de débrayer. Mais c’est bien un bruit mécanique.
Je me retrouve avec 2 vieux commissaires très contents d’être à ce poste depuis 5 ans, car ils aiment la tranquillité, les oiseaux qui chantent, et ici, il n’y a jamais de chutes. En effet, les morts des environs se sont produits 300m avant et 200m après, je suis donc dans un havre de paix version TT. Comme on ne peut rien faire tant qu’il y a des essais, j’en profite pour visiter les environs. Je découvre quelques chemins qui donnent sur la piste et qui n’ont même pas de corde en travers pour signaler que ça roule. Faudrait pas qu’un enduriste arrivé là par les chemins se mette à prendre la piste. Tiens, une petite croix en bois blanc, en plein dans la haie, totalement invisible de la route, tu commences à profiter de la nature et du printemps qui explose, et il y a toujours un petit truc qui te ramène à la réalité. C’est ça l’île magique, un mélange entre rêve extra-terrestre et violence du métal lancé à donf.
Au fait, je sais pourquoi j’ai cassé : je ne suis pas allé saluer les fées au « Fairy Bridge », ce que doit faire chaque pilote avant sa 1ère séance.
Au paddock, la direction de course expliquera au Fanfi que je reviens par mes propres moyens et que j’ai cassé à Ballacraine (au moins à 10 bornes du « bon » endroit). Alors j’ai attendu. Dans les 4 heures. C’est un peu surréaliste. T’es là, en combarde, la nuit tombe, tu commences à claquer des dents (5° la nuit !), et tu regardes passer les voitures et motocyclettes (la piste a été réouverte après les sides), sur le bord du trottoir, avec ta meule de course à côté, toute belle et propre, mais cassée en dedans. Finalement, la bétaillère arrive. Il y a déjà 3 paniers dedans. C’est fou ce que c’est fragile, ces machins là. Ils me glissent un peu au forceps, et le camion repart. Pas longtemps, à Ramsey, il y a un side abandonné. Ils font les quelques bars alentours et trouvent l’équipage qui sont à la bière. Pour tout dire, l’un deux tient à peine debout. Vu l’état, il est à plus de 5 demis (des vrais hein, les demis). On a pas de place pour eux, le camion reviendra. Dans la montagne, on en trouvera 2 autres suite à une chute. Ils ramèneront les derniers après minuit.
A l’autopsie, on trouvera le mal : une queue de soupape d’échappement qui a cassé (la perte du cylindre), puis la soupape est tombée (le fameux griiiiing). Bilan : une culasse, un piston (peut-être 2 autres) et une chemise. Pas réparable. Pendant ce temps, le Fanfi enfin soulagé d’être débarrassé de cette 675 a compris que le team Martin Bullock était prêt à me prêter sa meule de réserve : une 600 CBR stock en moteur. Difficile de refuser. Martin Bullock, kesako ? Un mécène passionné qui fait rouler des motos de course avec son argent personnel. Et lui ne roule même pas en moto. Un de ses pilotes est mort il y a 2 ans alors qu’il était en tête du Manx GP : blocage moteur juste avant Ballaugh, et en retombant, la meule lui a coupé l’artère fémorale. J’ai entendu parler de 30 litres de sang en transfusion, en vain. Et l’an passé, un de ses pilotes a tapé le japonais qui était au ralenti. Le jap est mort, et son pilote est toujours dans le coma un an après.
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Re: L'histoire d'un mec ...
3 jours après, on a reçu quelques pièces Triumph par le concessionnaire local (on avait demandé ça avant de partir à Triumph). Dedans, il y avait les soupapes ! Bizarrement, celles-là étaient renforcées au niveau de la queue. Bon, on se concentre sur cette Honda, un bon percheron, incassable, confortable, tenue de route agréable, lourde à balancer et surtout un poumon grave : la vitesse de pointe la plus lente du plateau constaté au radar devant les stands, un écart de 30 à 40 bornes à fond de 6. De tout le meeting, je n’ai jamais pu prendre une seule meule à l’aspi. Alors, je me suis appliqué à bien rouler. Beaucoup de bonheur, du plaisir extrême quand on connaît le circuit.
Pour la course, je voulais absolument ramener un Replica, alors j’ai tout donné. Mais vraiment tout. A l’arrivée, j’avais les jambes littéralement en coton, sans plus aucune force nulle part. Mais j’ai eu l’impression d’avoir vraiment bien roulé. Sauf que, au chrono, j’étais 10 secondes moins vite que l’an passé avec la R6 d’origine elle aussi, mais plus rapide que la Honda.
Et pas de replica.
Ça n’aura pas été inutile ce dépouillage puisque les gens de chez Bullock m’ont précisé que c’est moi qui suit allé le plus vite avec cette machine, et que l’an prochain, ils devraient me prêter la même mais avec 122CV au lieu de chaipa combien (100 ?). Cette marque d’estime m’a fait énormément plaisir. Du coup, j’ai postulé pour rouler au Senior réservé aux 80 meilleurs chronos. Et j’ai été pris ! De justesse puisqu’il n’y avait que 2 concurrents derrière moi. Comme on était que 6 Supersports au milieu des SBK et autres 500 2 temps (la Paton !), je me suis juste appliqué à rouler propre.
Pour finir, je me suis réinscrit aux courses en paquet sur le petit circuit (7km au lieu de 60). Beaucoup moins de terreur que l’an passé, car cette fois je connaissais un peu mieux la piste, mais c’est quand même terrifiant cette impression de rouler dans un couloir à fond, à raz des murettes, quelques petits tremplins de-ci de-là, et des bosses aux freinages. Freinages bien entendu en plein dans des enfilades tortueuses commandant des épingles. A un moment, un marshall me sort sous le nez avec un truc japonais genre 1000 CBR, j’ai eu du mal à le suivre. Plus loin, un drapeau rouge suite à une chute . Et là-bas, en cas de drapeau rouge, tu dois t’arrêter sur place sans finir ton tour. C’est l’épisode de la fin de la vidéo sur le petit doigt de MJ (visible sur www.moto-journal.fr <http://www.moto-journal.fr/> ), car à cet endroit il y avait le Lacombe en train de faire quelques photos et vidéos.
Dans l’écurie de Martin Bullock, il y avait une fille qui avait roulé sur « ma » CBR. Et comme j’avais fait un meilleur chrono qu’elle (elle a roulé au Manx), elle voulait me montrer qui était la patronne. Pour moi, c’était clair, rien qu’à voir ses chronos et sa manière d’être, on sentait de suite qu’on était en présence d’une pointure. Aux essais, elle me passe facile. Bon, c’est vrai, elle, elle avait un moteur tapé, genre celui à 122CV, et puis elle connaissait bien le circuit. A l’épingle suivante, j’ai bien vu quelques bras et jambes qui n’étaient pas à leur place, sorte de vision fugitive. Il s’agissait d’un 2e pilote en train de chuter suite à la chute de Carolyne (prononcer carolaïne) qui elle était inanimée total avec quelques infirmiers pour la ranimer. Elle a repris ses esprits à l’hosto et nous a été ramenée bien secouée.
C’est au retour dans le paddock qu’on a pu assister à un spectacle inédit. Alors qu’ils ne parlent jamais des détails des blessés, des morts et autres séquences charcuterie, là, en 5 minutes, il y a eu tout plein de pilotes venant aux nouvelles, dont un qui avait vraiment une tronche de britton (genre rouquin avec les dents qui ressortent), qui avait été impliqué dans la chute : il tremblait que ça en était terrifiant, incapable de tenir un verre, il en pleurait quasiment. Et tout le monde dans une émotion qui venait réconforter le team. Et ensuite plein de gens qui sont venus voir Carolyne pour la consoler dans de grandes démonstrations style italien. Très théâtral, mais aussi très sincère en même temps. Très étonnant de la part des brittons. Surtout lorsqu’on connaît leur façon de ne pas parler des crashs. Le TT, c’est aussi ça, des crash dont on ne parle pas, mais pourtant tellement présents.
A ce propos, je suis passé au milieu de 2 crashs au TT cette fois : un qui impliquait un de nos anciens pilotes, Mickael Weynand qui s’en est sorti miraculeusement. C’était impressionnant, signalé en cata par les commissaires, debout sur les freins, et de la fumée (la moto avait pris feu), des débris partout, de la terre, des commissaires qui courent. 3 motos impliquées. L’autre crash, c’était à la fin des Senior, au début de la montagne. Pareil, ça venait juste de se produire, des commissaires manifestement affolés, plein de débris sur la piste, du monde au chevet des blessés. Au tour suivant (20 mn plus tard), même sentiment de panique, les débris toujours sur la piste, la meule broyée gisant dans une mare d’essence sur le côté et l’hélicoptère qui se posait dans le champ en pente à flanc de montagne. Je croyais que les Hélicos, il leur fallait un terrain parfaitement plat, ben non. Dommage, car, je commençais à aller vite dans ce virage pas très évident.
Ce qui s’est passé donne froid dans le dos. Le gars parti juste avant moi (n° 80, et moi le 81) était un newcomer (un nouveau). Il a tapé avec la tête l’intérieur du droit (après le Gooseneck pour les connaisseurs), et sa meule est partie dans le talus qui a fait tremplin. Elle est retombée sur des spectateurs et commissaires. Bilan, le pilote mort, et 2 spectateurs morts, tandis qu’un des commissaires est semble-t-il dans un sale état. D’après des français rencontrés dans le bateau au retour, le spectacle était assez épouvantable, avec de la viande et du sang a profusion. Imagines le boulot des commissaires survivants qui se sont de suite rendu compte de la gravité : faire le boulot avec 2 commissaires de moins (vite compensé sans doute avec leur système de Marshall à moto), assister les blessés, donner les infos à la direction de course, virer les débris, et assurer le passage des autres concurrents. Et ben t’y crois pas, ils n’ont même pas arrêté la course. En y réfléchissant, ce n’était effectivement pas indispensable. Ils ont quand même envoyé ensuite un bus (à impériale, siouplait) pour ramener les spectateurs choqués incapables de reprendre la route.
Tant qu’on est dans la charcuterie, à signaler la chute de Shaun Harris qui a gagné 3 TT. A Union Mill, dans le droite, il a dû faire 10 mètres avant de se prendre en 3 ou 4° vitesse la barrière (et le mur ?) après le pub. Etat critique, mais parait qu’il devrait s‚en sortir : multiples fractures aux 2 jambes, enfoncement pelvien, quelques côtes cassées, hémorragie interne, 2 bras cassés, 4 dents en moins et une fracture aux vertèbres. Tous ces détails fournis par sa femme qui déclare aussi qu’ils songeaient à venir s’établir sur l’Île (ils sont néo-zélandais). Encore une fois, étonnants ces anglais qui d’habitude sont plutôt avares de ce genre de détails.
Pourquoi que je cause autant de ces trucs ? Parce que j’y pense beaucoup. Je ne sais pas comment font ceux qui disent ne pas y penser. Ou ils sont vraiment tarés ou ils ne sont pas honnêtes. 1 à 4 morts par an sur 240 pilotes et passagers side, c’est obligé de côtoyer le truc. Ceci dit, c’est pas ça qui m’empêche de mettre du gaz. Quand je passe aux endroits où je sais qu’il y a eu des morts ou des crashs, je leur fait un petit coucou sympa. « Ah, j’arrive au gauche de David (Jefferries), salut mon gars, on pense à toi et on est sûr que tu partages notre plaisir à rouler ».
Au TT, il n’y a pas que la course. Bon, ci-dessus c’était la course. Maintenant, faut raconter le reste, la vie sur l’Île, les gens, les musées, les phoques, les requins, les anecdotes avec les flics, l’impression permanente de marcher dans de la mousse, les gens du Ducati Club, pleins d’anciens potes, incroyable le nombre de français pour ce centenaire, incroyable le niveau général des motos anciennes présentes sur l’Île, étonnant ce musée de la plus petite voiture du monde (pour faire un demi-tour, il suffit de sortir de la voiture, et à l’aide d’une poignée, de la soulever et de la tourner !), et ce train à vapeur oùsque j’ai perdu mon béret, et cette Manx immatriculée mais sans phare qui attendait au feu en Angleterre à coup de gaz (pas de ralenti sur une meule de course), et le Berjou qui a dû faire demi-tour à cause de sa carte identité oubliée, tiens voilà Toseland en personne qui joue de la zique dans un petit groupe amateur, et notre passager side car newcomer qui se dépucelle (guidonnages permanents car pas d’amortos sur certains châssis, et donc guidage du bout des mains, et casque qui lui tombe sur le nez à cause des bosses, et découverte du circuit à l’aveugle à raz du bitume adoncques il imite le passager précédent, sauf que le passager précédent il a fait un tout droit avec son pilote là-haut dans la montagne), et cette Brough Superior toute option (et même une mini bouteille d’air comprimé sous la selle pour refaire la pression), et cette série de 19 italiens et suisses sur des Falcone rutilantes (dont une avec un intéressant système d’échappement « réglable »), et cette meule ancienne avec d’origine, une manette (chromées évidemment) commandant un câble pour régler la hauteur du phare, et cette odeur d’ail, et putain, le mal au dos dans le plus vieux train électrique du monde, et ces enfants vus dans un parc qui jouaient à la course moto sur des chevaux à bascule. A propos d’enfants, les gniards de nos voisins sidecaristes (à un moment, j’ai compté 8 vélos) qui jouaient à la course, avec drapeau à damier, bruitage et panneau de chronométrage pendant que la plus petite (3 ans ?) lavait consciencieusement son vélo avec une éponge savonneuse comme papa avec son side, et le Mig avec le casque de flic (voir photo dans MJ), et le flic avec le casque du Mig (voir photo juste en dessous dans MJ), et les tronches de tarés de certains pilotes, et la cabane des pilotes et anciens pilotes « vous êtes ici chez vous, voulez-vous un thé ? » la seule cabane avec une rampe (en bois) pour les fauteuils roulants forts nombreux par ici, et la messe officielle du Mad Sunday avec les curés sur le podium et les fidèles dans les gradins, et cette gentillesse d’absolument tous les habitants rencontrés, et les clés du scoot oubliées en pleine ville sur le scoot lui-même et retrouvées intactes avec le casque posé à côté, et le spectateur tombé sur la route devant le panier de Couille de Loup (voir la vidéo sur MJ), et Haga lors du tour des célébrités (Schwantz, Ago, Read, Redman, Fogarty, Ubbialdi, etc.) qui s’est sorti 2 fois sur des freinages un peu limites, et cette DKW à compresseur, parait-il la meule la plus bruyante jamais construite dont certains prétendent avoir entendu le bruit depuis l’Angleterre, et cette Honda 6 avec Ralph Bryan qui la faisait littéralement aboyer en pré-grille, et Guy Bertin et Bernard Rigoni surpris alors qu’ils étaient venus inco et gnito, Et mon béret que j’ai réussi à mettre sur la tête à Fogarty qui nous remettait les prix, et les spectateurs qui ont déclenché une sorte de petite émeute face aux commissaires qui ne voulaient pas que je reparte de Ballaugh Bridge après une panne d’essence et donc que je suis reviendu par les petites routes au milieu des lièvres faisans et autres moutons jusqu’au moment où je me suis retrouvé face à un sens interdit pour rentrer au paddock et que le petit vieux qui lavait sa voiture et qui avait l’air totalement étranger aux motos de course qui passaient pas loin : « mais vous, vous êtes un pilote qui revient après une panne, mais si, vous vous pouvez les prendre les sens interdits », et cette folasse dans son jardin qui a une expo de 52 nounours en plâtre (on les a compté) et qui les change de place chaque jour, et ce tour en bus avec commentaires pour un troupeau de français qui en est descendu avec les yeux brillants, et ces gardiens d’un âge vénérables avé la casquette et l’uniforme du non moins vénérable Manx Museum (le musée historique de la ville avec la faune, la flore et tout ça et bien sûr quelques salles consacrées aux motos) qui jouaient au TT avec la Playstation mise à disposition du public, et le jour de la course du Senior qui est officiellement un jour férié sur cette Île Magique (pas d’école, pas de banques, pas d’entreprises au boulot), et ce spectacle des anglais aux toilettes en train de se laver les dents très smartement ou au contraire dans de grands éclats de mousse et même de se faire un shampoing dans le lavabo et avec des tronches très punk avec la crête et tout malgré la cinquantaine largement entamée, et ce goéland qui s’est fichu dans la fourche de j’chaipuki à 250 km/h, et Iain Pattinsson (un de mes coéquipiers chez Bullock) qui fait 2 courses de vitesse par an + le championnat anglais de sidecar cross (mais il se plaint de ne plus trouver de passager) qui fait 12 puis 7 j’chaipu dans quelle catégorie et qui dès le cuir posé se jette avec frénésie sur ses pneus à changer pour la prochaine épreuve, et, et, bon, c’est sans fin et, et, etc.
Alors il faut se rendre compte que chaque petit paragraphe ci-dessus est en fait un titre de chapitre. Donc pour raconter le TT, faut sans doute plusieurs livres. Une incompréhension demeure : comment se fait-ce que le Bidault ne soit jamais venu sur cette planète. Peut-être craint-il de ne pouvoir en repartir ?
Pour la course, je voulais absolument ramener un Replica, alors j’ai tout donné. Mais vraiment tout. A l’arrivée, j’avais les jambes littéralement en coton, sans plus aucune force nulle part. Mais j’ai eu l’impression d’avoir vraiment bien roulé. Sauf que, au chrono, j’étais 10 secondes moins vite que l’an passé avec la R6 d’origine elle aussi, mais plus rapide que la Honda.
Et pas de replica.
Ça n’aura pas été inutile ce dépouillage puisque les gens de chez Bullock m’ont précisé que c’est moi qui suit allé le plus vite avec cette machine, et que l’an prochain, ils devraient me prêter la même mais avec 122CV au lieu de chaipa combien (100 ?). Cette marque d’estime m’a fait énormément plaisir. Du coup, j’ai postulé pour rouler au Senior réservé aux 80 meilleurs chronos. Et j’ai été pris ! De justesse puisqu’il n’y avait que 2 concurrents derrière moi. Comme on était que 6 Supersports au milieu des SBK et autres 500 2 temps (la Paton !), je me suis juste appliqué à rouler propre.
Pour finir, je me suis réinscrit aux courses en paquet sur le petit circuit (7km au lieu de 60). Beaucoup moins de terreur que l’an passé, car cette fois je connaissais un peu mieux la piste, mais c’est quand même terrifiant cette impression de rouler dans un couloir à fond, à raz des murettes, quelques petits tremplins de-ci de-là, et des bosses aux freinages. Freinages bien entendu en plein dans des enfilades tortueuses commandant des épingles. A un moment, un marshall me sort sous le nez avec un truc japonais genre 1000 CBR, j’ai eu du mal à le suivre. Plus loin, un drapeau rouge suite à une chute . Et là-bas, en cas de drapeau rouge, tu dois t’arrêter sur place sans finir ton tour. C’est l’épisode de la fin de la vidéo sur le petit doigt de MJ (visible sur www.moto-journal.fr <http://www.moto-journal.fr/> ), car à cet endroit il y avait le Lacombe en train de faire quelques photos et vidéos.
Dans l’écurie de Martin Bullock, il y avait une fille qui avait roulé sur « ma » CBR. Et comme j’avais fait un meilleur chrono qu’elle (elle a roulé au Manx), elle voulait me montrer qui était la patronne. Pour moi, c’était clair, rien qu’à voir ses chronos et sa manière d’être, on sentait de suite qu’on était en présence d’une pointure. Aux essais, elle me passe facile. Bon, c’est vrai, elle, elle avait un moteur tapé, genre celui à 122CV, et puis elle connaissait bien le circuit. A l’épingle suivante, j’ai bien vu quelques bras et jambes qui n’étaient pas à leur place, sorte de vision fugitive. Il s’agissait d’un 2e pilote en train de chuter suite à la chute de Carolyne (prononcer carolaïne) qui elle était inanimée total avec quelques infirmiers pour la ranimer. Elle a repris ses esprits à l’hosto et nous a été ramenée bien secouée.
C’est au retour dans le paddock qu’on a pu assister à un spectacle inédit. Alors qu’ils ne parlent jamais des détails des blessés, des morts et autres séquences charcuterie, là, en 5 minutes, il y a eu tout plein de pilotes venant aux nouvelles, dont un qui avait vraiment une tronche de britton (genre rouquin avec les dents qui ressortent), qui avait été impliqué dans la chute : il tremblait que ça en était terrifiant, incapable de tenir un verre, il en pleurait quasiment. Et tout le monde dans une émotion qui venait réconforter le team. Et ensuite plein de gens qui sont venus voir Carolyne pour la consoler dans de grandes démonstrations style italien. Très théâtral, mais aussi très sincère en même temps. Très étonnant de la part des brittons. Surtout lorsqu’on connaît leur façon de ne pas parler des crashs. Le TT, c’est aussi ça, des crash dont on ne parle pas, mais pourtant tellement présents.
A ce propos, je suis passé au milieu de 2 crashs au TT cette fois : un qui impliquait un de nos anciens pilotes, Mickael Weynand qui s’en est sorti miraculeusement. C’était impressionnant, signalé en cata par les commissaires, debout sur les freins, et de la fumée (la moto avait pris feu), des débris partout, de la terre, des commissaires qui courent. 3 motos impliquées. L’autre crash, c’était à la fin des Senior, au début de la montagne. Pareil, ça venait juste de se produire, des commissaires manifestement affolés, plein de débris sur la piste, du monde au chevet des blessés. Au tour suivant (20 mn plus tard), même sentiment de panique, les débris toujours sur la piste, la meule broyée gisant dans une mare d’essence sur le côté et l’hélicoptère qui se posait dans le champ en pente à flanc de montagne. Je croyais que les Hélicos, il leur fallait un terrain parfaitement plat, ben non. Dommage, car, je commençais à aller vite dans ce virage pas très évident.
Ce qui s’est passé donne froid dans le dos. Le gars parti juste avant moi (n° 80, et moi le 81) était un newcomer (un nouveau). Il a tapé avec la tête l’intérieur du droit (après le Gooseneck pour les connaisseurs), et sa meule est partie dans le talus qui a fait tremplin. Elle est retombée sur des spectateurs et commissaires. Bilan, le pilote mort, et 2 spectateurs morts, tandis qu’un des commissaires est semble-t-il dans un sale état. D’après des français rencontrés dans le bateau au retour, le spectacle était assez épouvantable, avec de la viande et du sang a profusion. Imagines le boulot des commissaires survivants qui se sont de suite rendu compte de la gravité : faire le boulot avec 2 commissaires de moins (vite compensé sans doute avec leur système de Marshall à moto), assister les blessés, donner les infos à la direction de course, virer les débris, et assurer le passage des autres concurrents. Et ben t’y crois pas, ils n’ont même pas arrêté la course. En y réfléchissant, ce n’était effectivement pas indispensable. Ils ont quand même envoyé ensuite un bus (à impériale, siouplait) pour ramener les spectateurs choqués incapables de reprendre la route.
Tant qu’on est dans la charcuterie, à signaler la chute de Shaun Harris qui a gagné 3 TT. A Union Mill, dans le droite, il a dû faire 10 mètres avant de se prendre en 3 ou 4° vitesse la barrière (et le mur ?) après le pub. Etat critique, mais parait qu’il devrait s‚en sortir : multiples fractures aux 2 jambes, enfoncement pelvien, quelques côtes cassées, hémorragie interne, 2 bras cassés, 4 dents en moins et une fracture aux vertèbres. Tous ces détails fournis par sa femme qui déclare aussi qu’ils songeaient à venir s’établir sur l’Île (ils sont néo-zélandais). Encore une fois, étonnants ces anglais qui d’habitude sont plutôt avares de ce genre de détails.
Pourquoi que je cause autant de ces trucs ? Parce que j’y pense beaucoup. Je ne sais pas comment font ceux qui disent ne pas y penser. Ou ils sont vraiment tarés ou ils ne sont pas honnêtes. 1 à 4 morts par an sur 240 pilotes et passagers side, c’est obligé de côtoyer le truc. Ceci dit, c’est pas ça qui m’empêche de mettre du gaz. Quand je passe aux endroits où je sais qu’il y a eu des morts ou des crashs, je leur fait un petit coucou sympa. « Ah, j’arrive au gauche de David (Jefferries), salut mon gars, on pense à toi et on est sûr que tu partages notre plaisir à rouler ».
Au TT, il n’y a pas que la course. Bon, ci-dessus c’était la course. Maintenant, faut raconter le reste, la vie sur l’Île, les gens, les musées, les phoques, les requins, les anecdotes avec les flics, l’impression permanente de marcher dans de la mousse, les gens du Ducati Club, pleins d’anciens potes, incroyable le nombre de français pour ce centenaire, incroyable le niveau général des motos anciennes présentes sur l’Île, étonnant ce musée de la plus petite voiture du monde (pour faire un demi-tour, il suffit de sortir de la voiture, et à l’aide d’une poignée, de la soulever et de la tourner !), et ce train à vapeur oùsque j’ai perdu mon béret, et cette Manx immatriculée mais sans phare qui attendait au feu en Angleterre à coup de gaz (pas de ralenti sur une meule de course), et le Berjou qui a dû faire demi-tour à cause de sa carte identité oubliée, tiens voilà Toseland en personne qui joue de la zique dans un petit groupe amateur, et notre passager side car newcomer qui se dépucelle (guidonnages permanents car pas d’amortos sur certains châssis, et donc guidage du bout des mains, et casque qui lui tombe sur le nez à cause des bosses, et découverte du circuit à l’aveugle à raz du bitume adoncques il imite le passager précédent, sauf que le passager précédent il a fait un tout droit avec son pilote là-haut dans la montagne), et cette Brough Superior toute option (et même une mini bouteille d’air comprimé sous la selle pour refaire la pression), et cette série de 19 italiens et suisses sur des Falcone rutilantes (dont une avec un intéressant système d’échappement « réglable »), et cette meule ancienne avec d’origine, une manette (chromées évidemment) commandant un câble pour régler la hauteur du phare, et cette odeur d’ail, et putain, le mal au dos dans le plus vieux train électrique du monde, et ces enfants vus dans un parc qui jouaient à la course moto sur des chevaux à bascule. A propos d’enfants, les gniards de nos voisins sidecaristes (à un moment, j’ai compté 8 vélos) qui jouaient à la course, avec drapeau à damier, bruitage et panneau de chronométrage pendant que la plus petite (3 ans ?) lavait consciencieusement son vélo avec une éponge savonneuse comme papa avec son side, et le Mig avec le casque de flic (voir photo dans MJ), et le flic avec le casque du Mig (voir photo juste en dessous dans MJ), et les tronches de tarés de certains pilotes, et la cabane des pilotes et anciens pilotes « vous êtes ici chez vous, voulez-vous un thé ? » la seule cabane avec une rampe (en bois) pour les fauteuils roulants forts nombreux par ici, et la messe officielle du Mad Sunday avec les curés sur le podium et les fidèles dans les gradins, et cette gentillesse d’absolument tous les habitants rencontrés, et les clés du scoot oubliées en pleine ville sur le scoot lui-même et retrouvées intactes avec le casque posé à côté, et le spectateur tombé sur la route devant le panier de Couille de Loup (voir la vidéo sur MJ), et Haga lors du tour des célébrités (Schwantz, Ago, Read, Redman, Fogarty, Ubbialdi, etc.) qui s’est sorti 2 fois sur des freinages un peu limites, et cette DKW à compresseur, parait-il la meule la plus bruyante jamais construite dont certains prétendent avoir entendu le bruit depuis l’Angleterre, et cette Honda 6 avec Ralph Bryan qui la faisait littéralement aboyer en pré-grille, et Guy Bertin et Bernard Rigoni surpris alors qu’ils étaient venus inco et gnito, Et mon béret que j’ai réussi à mettre sur la tête à Fogarty qui nous remettait les prix, et les spectateurs qui ont déclenché une sorte de petite émeute face aux commissaires qui ne voulaient pas que je reparte de Ballaugh Bridge après une panne d’essence et donc que je suis reviendu par les petites routes au milieu des lièvres faisans et autres moutons jusqu’au moment où je me suis retrouvé face à un sens interdit pour rentrer au paddock et que le petit vieux qui lavait sa voiture et qui avait l’air totalement étranger aux motos de course qui passaient pas loin : « mais vous, vous êtes un pilote qui revient après une panne, mais si, vous vous pouvez les prendre les sens interdits », et cette folasse dans son jardin qui a une expo de 52 nounours en plâtre (on les a compté) et qui les change de place chaque jour, et ce tour en bus avec commentaires pour un troupeau de français qui en est descendu avec les yeux brillants, et ces gardiens d’un âge vénérables avé la casquette et l’uniforme du non moins vénérable Manx Museum (le musée historique de la ville avec la faune, la flore et tout ça et bien sûr quelques salles consacrées aux motos) qui jouaient au TT avec la Playstation mise à disposition du public, et le jour de la course du Senior qui est officiellement un jour férié sur cette Île Magique (pas d’école, pas de banques, pas d’entreprises au boulot), et ce spectacle des anglais aux toilettes en train de se laver les dents très smartement ou au contraire dans de grands éclats de mousse et même de se faire un shampoing dans le lavabo et avec des tronches très punk avec la crête et tout malgré la cinquantaine largement entamée, et ce goéland qui s’est fichu dans la fourche de j’chaipuki à 250 km/h, et Iain Pattinsson (un de mes coéquipiers chez Bullock) qui fait 2 courses de vitesse par an + le championnat anglais de sidecar cross (mais il se plaint de ne plus trouver de passager) qui fait 12 puis 7 j’chaipu dans quelle catégorie et qui dès le cuir posé se jette avec frénésie sur ses pneus à changer pour la prochaine épreuve, et, et, bon, c’est sans fin et, et, etc.
Alors il faut se rendre compte que chaque petit paragraphe ci-dessus est en fait un titre de chapitre. Donc pour raconter le TT, faut sans doute plusieurs livres. Une incompréhension demeure : comment se fait-ce que le Bidault ne soit jamais venu sur cette planète. Peut-être craint-il de ne pouvoir en repartir ?
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Fanch- Journaliste officiel TT
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Re: L'histoire d'un mec ...
bon je recommence puisque j'ai été shooté par...(bip)... lorsque j'ai mis ma réponse !! donc je disais que j'ai trouvé cela très intéressant, surtout pour un gars comme moi qui ne suis jamais allé au TT alors que j'en rêve depuis que je sais rouler en 2 roues ! (mais alors il faut changer de chérie !! ).
au fait regarde tes doigts ! ils n'ont pas trop soufferts avec ce que tu viens de leur faire faire ?
au fait regarde tes doigts ! ils n'ont pas trop soufferts avec ce que tu viens de leur faire faire ?
obson- Prix d'Excellence à la participation
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Re: L'histoire d'un mec ...
Il arrive toujours un moment où les étoiles que le TT t'a mis dans la tête finissent par exploser...
Ca donne des textes bruts et vrais comme ce que l'Etienne a écrit.
Courir le TT, ça éclaire une vie.
Quand on redescend des nuages et qu'on revient sur terre, on passe souvent pour un mystique ou un illuminé, c'est p'tête à cause des étoiles...
Rien n'est vraiment plus comme avant.
Beaucoup de choses de la vie d'après en deviennent supportables, voire dérisoires.
Par contre, c'est risqué de passer sa vie à en rêver, un jour il est trop tard.
Nous on regrette pas...
Merci Etienne, ç'est du lourd.
.
Ca donne des textes bruts et vrais comme ce que l'Etienne a écrit.
Courir le TT, ça éclaire une vie.
Quand on redescend des nuages et qu'on revient sur terre, on passe souvent pour un mystique ou un illuminé, c'est p'tête à cause des étoiles...
Rien n'est vraiment plus comme avant.
Beaucoup de choses de la vie d'après en deviennent supportables, voire dérisoires.
Par contre, c'est risqué de passer sa vie à en rêver, un jour il est trop tard.
Nous on regrette pas...
Merci Etienne, ç'est du lourd.
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DonPedro- Prix d'Excellence à la participation
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Re: L'histoire d'un mec ...
Le père Etienne et Foggy lors de la remise des prix à la Villa Marina
Les photos du père GODDART:
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Mathieu- Photographe officiel TT
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Re: L'histoire d'un mec ...
Super sympa de nous faire un peu vivre cette épopée Merci Etienne et merci Fanch
On voit aussi qu'Etienne connait bien ce bon Michel et je pense que le spectre de l'Ile de Man le hante et qu'il a peur d'y croiser quelques ancêtres ou peut être peur de ne pas pouvoir résister aux fées... et au vinsobres de surcroit...
On voit aussi qu'Etienne connait bien ce bon Michel et je pense que le spectre de l'Ile de Man le hante et qu'il a peur d'y croiser quelques ancêtres ou peut être peur de ne pas pouvoir résister aux fées... et au vinsobres de surcroit...
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