Mrs Dane Rowe-Kurth is alive and still living in Switzerland

Fanch Lun 12 Déc 2016, 17:36

Le 28 avril 2012 (c’était un samedi), Chris Hutson publiait un article sur son blog intitulé « Invitée surprise – Mon interview de Dane Rowe !! ».

Le peu que je sache de Chris Hutson est qu’il résiderait à Houston (Texas) et qu’il aurait eu un « Grand-Père français, fanatique de motocyclettes, et qui lui aurait transmis ces gènes ». Interrogé sur ce point, j’attends encore sa confession !

Toujours est-il que Chris Hutson et son “interviewée” de Dane (Rowe) Kurth m’ont autorisé à traduire leur rencontre et à la diffuser.

Les photos accompagnant le texte sont celles piochées dans le blog de Chris et je ne suis pas en capacité de fournir les noms de leurs auteurs. Mais elles sont si connues …

Fanch Lun 12 Déc 2016, 17:40

Chris Hutson raconte …
De temps à autre, vous êtes assez chanceux pour rencontrer quelqu’un tout aussi célèbre que cool. Nous l’avons tous vue et admirée. Mais, comme beaucoup, je voulais en savoir plus sur Dane Rowe. Elle a été une star dans le monde du sidecar de course dans les années 60 et 70 et, tout récemment, elle a trouvé la célébrité en tant qu’icône de la mode dans Men’s File Magazine. Aujourd’hui, elle gère des concerts de Rock et authentifie des pièces de monnaie romaines antiques. Elle m’a beaucoup intrigué, mais je ne pouvais pas trouver de renseignements sur aucun des sites que j’utilise d’habitude pour certaines de mes recherches informatiques et j’ai pu nouer un contact avec Dane (Rowe) Kurth. Elle a gentiment accepté cette interview. Nous avons échangé plusieurs emails et je suis heureux de pouvoir partager avec vous notre conversation.

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Fanch Lun 12 Déc 2016, 17:42

Chris Huston : Où avez-vous grandi et y-a-t-il eu une quelconque influence motocycliste durant votre enfance ?

Dane Rowe : J’ai grandi dans le Nord-Ouest de l’Angleterre, sur la côte du Lancashire. Ma vie de famille et celle de mes 3 frère(s) et sœur(s) a été triste, avec une mère brutale (notre père nous avait déjà quittés) qui se servait de tout prétexte pour nous battre avec tout instrument qui passait à portée de sa main. Ça pouvait être un tuyau d’aspirateur en métal, un tisonnier pris dans la cheminée ou une louche de la cuisine. Les 3 seuls coins de Paradis de nos existences ont été notre Grand-Mère qui s’occupait de nous quand notre mère sortait durant la nuit, les Guides Scouts pour moi-même et, plus tard, quand j’ai eu 11 ans, un atelier moto sur la route de la maison de ma Grand-Mère. J’y suis passée une fois et j’ai immédiatement été intriguée par l’odeur d’huile et les bouts de moteurs. Et quand le mécano, que je pouvais voir à travers les portes ouvertes de l’atelier, étendu sous une moto qu’il bricolait, m’a interpelée et m’a demandée, à une fillette de 11 ans, d’avoir l’obligeance de lui passer une clé qui été hors de sa portée, j’ai réussi à découvrir de quel outil il avait besoin et j’ai continué à “aider” par fascination. Il était extrêmement gentil, et sa gentillesse et sa considération ont eu une énorme influence sur ma vie.

Fanch Lun 12 Déc 2016, 17:44

CH : J’ai noté que vous avez été étudiante en photographie à Paris.

DR : Non, pas à Paris.

CH : À quel endroit étiez-vous ?

DR : L’école de journalisme de Londres

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Fanch Lun 12 Déc 2016, 17:46

CH : Comment êtes-vous passée de l’école de photographie à la course sidecar ?

DR : J’avais déménagé à Londres Ouest pour étudier et comme j’étais à ce moment-là motarde (avec une Triumph 350 3TA), c'est naturellement que je suis devenue membre du Club 64*. Du coup, je ne pouvais pas rejoindre le fameux Club 59. Avant que je ne parte à Londres, je m’étais rendue quelques fois à des courses avec la fille d’un voisin, Marie, dont le copain roulait sur une Norton Manx 350 dans des courses de clubs et au niveau national. Et c’est là que j’ai vu une course Sidecar. Faire le passager semblait amusant. Du coup, j’ai acheté des cuir et bottes de boxe (très appréciées par les passagers à cette époque), tout ça d’occasion, et je les emmenais aux courses avec Marie et son copain, attendant l’occasion. Et cette chance est arrivée quand le passager de quelqu’un n’est pas venu à une course de club. Et c’est comme ça que ça a commencé.

* club où, après 3 mois, Dane est devenue responsable du "Helmet Park", la consigne des casques. (précision que Dane n'avait pas fournie à Chris)

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Celle-ci est annoncée comme étant de 1964.
Dane m'a indiqué que son modèle était "bleu comme le ciel"

Fanch Lun 12 Déc 2016, 17:47

CH : Vous avez couru au TT avec Colin Bird en 1968 [sur 750 Norton, abandon, NDLR]. Est-ce que c’était votre premier engagement majeur en course ou avez-vous été impliquée dans la course depuis un certain temps ?

DR : C’était ma deuxième année de course et, oui, le TT avec Colin Bird a été mon premier TT. Et le savez-vous ? Je me rappelle ENCORE ce que j’ai ressenti quand Colin a dit qu’il m’avait choisie parmi les “candidats” suite à son annonce passée dans « Motor Cycle News », et ce que j’ai ressenti quand je me suis retrouvée sur l’île avant la première séance d’essais.

Fanch Lun 12 Déc 2016, 17:49

CH : Christian Lacombe a pris une magnifique photo de vous et Bill Copson vous envolant avec votre BMW au TT en 1969. Vous rappelez-vous ce qui vous est passé par la tête à cet instant ?

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DR : Oui, j’espérais que nous ne perdrions pas entièrement le nez du sidecar. La bulle en Plexiglas du nez du sidecar s’était fendue et les vibrations avaient commencé à tellement augmenter la fente que tout le plancher du nez du sidecar se fendait également. Du coup, il commençait à pendre. Normalement, ça ne devait pas poser de problème, mais c’était là qu’était la batterie. Du coup, la moitié de l’avant-dernier tour et le dernier tour, je les ai faits en maintenant la batterie en place, car la moitié du plancher sous la batterie était détruit et la batterie ne tenait plus en place que grâce à 5 cm de fibre de verre. Oh, amusant … ☺))

Fanch Lun 12 Déc 2016, 17:52

CH : Comment avez-vous rencontré Rudi et à quel point étiez-vous impliquée dans ses concepts innovateurs ?

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Rudi Kurth et Dane Rowe au TT d'Assen en 1976

DR : Bill Copson et moi avons, comme une des premières courses ensemble, pris part (et gagné) à celles de Bourg en Bresse en France. Nous avions besoin d’huile d’hydraulique et comme Bill connaissait ma passion des langues (cependant pas aussi vaste ou aussi maîtrisée qu’aujourd’hui), il m’a demandée d’en trouver. Je lui ai demandé à qui je pouvais en demander et il a répondu, “Demande à Rudi Kurth, il a toujours ce qu’il faut en hydraulique”. Comme à l’école nous avions appris (très mal) que tous les Suisses parlent français (actuellement, la Suisse a 4 langues officielles, avec le suisse-allemand majoritairement), du coup, je suis allée là où, aux fins fonds du paddock, Rudi travaillait sur son attelage Cat et lui demandait, dans mon atroce (à l’époque) anglo-français, si jamais il avait de l’huile d’hydraulique. Rudi s’est tourné vers moi pour me regarder et m’a demandée en anglais, “Tu veux quoi ??”. Au moment où j’écris ceci, j’en tremble encore parce que, quand j’ai vu son visage, quelque chose a explosé comme un coup de tonnerre dans ma tête. J’ai SU que c’était l’homme de ma vie, qu’il avait été mis sur cette terre pour MOI. « Le coup de foudre ». Ça peut paraître ringard, mais ça s’est produit pour nous nous deux. Il a ressenti exactement la même chose. C’est étrange quand vous savez qu’il est né 11 ans avant moi. Quand je suis née, il était un écolier à un âge (il me l’a dit plus tard) où tous les jeunes garçons ont peur, au fil du temps, de devenir plus vieux, et qu’il ne restera plus personne pour eux. Et, à cet instant précis, à plus de 3000 km de distance dans des pays différents, une petite fille naissait qui LUI était destinée.
Quant à être impliquée dans ses innombrables idées et concepts, non, tout ça sort de sa tête. Très rarement, j’ai eu l’idée d’une solution “utile” pour un petit problème qu’il rencontrait. Mais je pense que ça s’est produit moins de 3 fois au cours des années durant lesquelles nous avons été ensemble. Toutes ses idées lui sont propres. Je l’ai aidé à construire l’avion Vari-Eze, bien sûr, et j’avais l’habitude de travailler la fibre de verre, de faire des carénages, etc… Et maintenant, au regard de mon utilisation des ordinateurs depuis 1977, je suis la spécialiste du PC à la maison, parce que Rudi n’est pas très doué pour le PC. C’est vraiment la seule chose pour laquelle il ne brille pas.

Fanch Lun 12 Déc 2016, 17:54

CH : Vous et Rudi avez couru ensemble durant une période dynamique et passionnante de l’histoire de la moto. Comment c’était de faire partie du « Continental Circus », spécialement quand on est une femme au sein d’un sport macho ?

DR : Quelques grandes amitiés se sont forgées et, généralement, on s’amusait beaucoup, spécialement avec des gens comme Barry Sheene, Phil Read, Chas Mortimer, Paul Smart (appelé sous le mode de la contrepèterie “Small Part”). Les équipes Sidecar et Solo avaient particulièrement l’habitude de se mélanger, pas comme aujourd’hui, depuis que les organisateurs de GP ont pratiquement banni les courses de sidecars de leurs propres et chères manifestations GP. Je n’ai jamais demandé, ou souhaité, être traitée différemment, juste parce que j’étais une femme. Les pilotes ne se sont jamais conduits de manière irrespectueuse envers moi. Probablement parce que je n’ai jamais rien fait qui aurait mérité un quelconque irrespect. Je n’étais pas, et je ne l’ai jamais été, une groupie des paddocks. J’étais là comme une titulaire de licence GP et j’étais toujours prête à agir en leur nom s’ils avaient besoin de quelqu’un pour les représenter pour une doléance, ou s’ils avaient besoin d’une interprète (ma connaissance des langues s’est améliorée, ha, ha !), ou pour négocier avec un sponsor, un organisateur de course, ou des acheteurs potentiels de matériel qu’ils avaient à vendre, etc…

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Fanch Lun 12 Déc 2016, 17:54

CH : Est-ce qu’il y avait d’autres femmes qui couraient à cette époque ?

DR : Aga Neumann, d’Allemagne, a arrêté de courir 2 ans après que j’ai commencé à courir en GP et à l’international. Plus tard quelques anglaises ont commencé à courir au niveau clubs et national avec leurs maris. Mais je suis incapable de me souvenir de leurs noms.

Fanch Lun 12 Déc 2016, 17:56

CH : Quel a été l’instant le plus mémorable de votre carrière de course ?

DR : À part ma rencontre avec Rudi… ☺)), le truc qui me fait sourire quand j’y pense, c’est le Grand Mystère de l’Incendie des Toilettes d’Imatra, en Finlande. OK, c’est arrivé comme ça. Le paddock d’Imatra était dans une clairière de la forêt. Il n’y avait pas de constructions fixes. Du coup, pas de WC appropriés. Le seul WC disponible était une construction en planches fermée sur 3 côtés, sans façade, donc sans porte (j’avais fourni une grande serviette de bain qui pouvait être tirée en lieu et place de la porte et fixée par des clous), un trou dans le sol. Aucune installation correcte, juste un trou de 40 cm de diamètre dans le sol. Naturellement, le sol autour du trou est devenu très détrempé et rapidement dégouttant. Du coup, tout le monde a commencé à déposer du papier journal, etc… pour pouvoir y accéder. Nous avons essayé avec de petites branches d’arbres de la forêt, mais c’est devenu puant, trempé et glissant. Et nous rajoutions du papier journal et des cartons. Et tous ceux qui allaient en ville étaient priés de ramener des boîtes en carton, des journaux, etc…
On avait demandé aux organisateurs dès le vendredi (jour des essais) s’ils ne pouvaient pas amener une remorque avec des WC mobiles. Mais ils ont haussé les épaules et n’ont rien fait. Les gens garés près de ces WC sont partis vers des lieux “aromatiquement“ préférables. Et, le dimanche après-midi, avant que les courses ne commencent, on en a eu assez. Barry Sheene a fait le tour des concurrents à la recherche d’un peu d’essence. Aucun d’entre nous n’était très argenté à cette époque et c’est arrivé souvent d’être à contribution parce que tel ou tel pauvre bougre avait explosé son seul moteur aux essais et, du coup, n’avait plus d’argent pour rentrer à la maison. À chaque fois, quelques Francs ou Livres de la part de chacun couvraient plus ou moins le défaut de prime de départ de ce pilote. Du coup, il n’était pas inhabituel de voir quelqu’un faire le tour pour demander un fond d’essence.
Bien. À peu près une heure plus tard, il y a eu un grand “Wouff” et, dans la clairière, le WC était bel et bien en flammes. Et nous nous sommes retrouvés autour à applaudir. Je parie que nous avons participé à détruire des milliards de microbes et de bactéries.
La police a été appelée pour enquêter sur ce cas d’incendie volontaire. Et je me souviens de Barry expliquant, l’air pincé, à la police, “Bien, il y avait des flics sur le paddock et je me souviens qu’un d’entre eux est entré dans le WC fumant une cigarette. Il y avait plein de papier journal au sol. Quand il est ressorti, il n’avait plus sa cigarette et une minute plus tard le WC était en feu…” Le policier a regardé Barry et il a agité son index de gauche à droite pour dire, “Noooon !”
Je dois encore avoir des coupures de presse au sujet de cet incendie, quelque part.

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Fanch Lun 12 Déc 2016, 17:57

CH : Quand j’étais môme, je me souviens que les courses sidecars étaient très populaires en France. Qu’est-il arrivé et pourquoi cette scission d’avec le MotoGP ?

DR : Ça a été Mike Trimby qui, bien qu’il ait été passager sidecar, a semblé avoir eu une aversion profonde pour la catégorie sidecar. Il a fondé l’IRA ou quelque chose comme ça (International Riders Association), puis il est devenu officiel FIM, et je présume (cyniquement) afin d’obtenir plus de $$$ pour les solos (c’est-à-dire une plus grande part de la recette, des droits Télé, etc…). Ils ont commencé en se débarrassant de la catégorie 50/80 cc, puis des catégories sidecar et 125 cc, puis de la catégorie 350 cc. Du coup, maintenant, vous n’avez pratiquement plus que ce qui ont été les catégories 250 cc et 500 cc. Bien que, selon que vous êtes 2-Temps ou 4-Temps, ces catégories n’ont pas de cylindrées définies. Ils s’appellent entre eux GP1 et GP2 (ou Moto1 et Moto2).

Fanch Lun 12 Déc 2016, 17:58

CH : Est-ce pour ça que vous avez arrêté la compétition ?

DR : Non, pas du tout, nous avons seulement estimé qu’il était temps d’arrêter, sans raison particulière. La compétition sidecar en GP a continué pendant plusieurs années encore après notre arrêt. J’ai travaillé comme interprète au British Grand Prix pendant 7 ans ensuite.

Fanch Lun 12 Déc 2016, 17:59

CH : À part Rudi, bien sûr, qui a été votre pilote favori durant cette période ?

DR : Phil Read, je pense (et si jamais il lit ça, “Oui, Phil, je t’apprécie toujours”) (c’était une de ses plaisanteries, il l’utilisait pour demander aux filles dans le paddock, “M’appréciez-vous ?”) et Barry Sheene, qui était un charmant garçon avec sa très gracieuse et très belle femme, Stéphanie. Je me souviens quand notre chat Kuro (un cadeau du manager Yamaha) qui avait l’habitude de venir en courses avec nous, s’était trouvé un coin confortable dans la caravane de Barry, une fois, au GP d’Allemagne à Hockenheim. Il ne savait pas que Kuro était notre chat, et ce fut seulement lorsqu’il y a eu une annonce sur le paddock après la course (alors que Kuro avait toujours l’habitude de revenir), annonce disant que Rudi et Dane avaient perdu un chat noir, qu’il nous a ramené Kuro en disant, “Il ne doit pas avoir faim, nous avons partagé notre diner avec lui”.

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Fanch Lun 12 Déc 2016, 18:01

CH : Est-ce que vous pilotez encore des motos aujourd’hui ?

DR : Non, je me contente juste de les admirer et, quand je conduis, je leur laisse assez de place pour qu’ils puissent me doubler en toute sécurité et je les avertis s’ils approchent d’un radar.

Fanch Lun 12 Déc 2016, 18:03

CH : D’où vous vient cette forte influence féline dans votre vie, incluant le nom de votre équipe, votre Catvan d’origine Citroën DS et la bicyclette Cheetah ?

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de ça …

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… à ça !

DR : Rudi a utilisé le nom CAT pour sa toute première voiture de course et les premiers attelages qu’il a construit pour Fritz Scheidegger parce qu’un CHAT est léger et furtif. Mais il n’a jamais eu de chat (de l’espèce à 4-Pattes). Nous avons eu notre premier chat (petite bestiole), Kuro, un cadeau du manager Yamaha, Tanaka-san et, depuis, tous nos chats ont des noms japonais (Kuro signifie “noir”). Ce premier Kuro a vécu 12 ans, notre chatte Inki est morte l’an dernier à l’âge de 17 ans ( !) et notre chat actuel, également noir et qui est devenu énorme en moins de 3 ans, s’appelle aussi Kuro.

Fanch Lun 12 Déc 2016, 18:05

CH : Comme si la course n’était pas assez avant-garde pour l’époque, vous vous êtes impliquée avec des groupes de Heavy Metal. Comment en êtes-vous arrivée là et avec qui avez-vous travaillé ?

DR : Je pense que ça a un rapport avec la philosophie Rocker qui est étroitement liée à celle du Heavy Metal. Je me suis trouvée à regarder un programme Télé, une nuit, qui montrait des extraits du tout premier festival Heavy Metal en Allemagne avec Def Leppard, Kiss, Motorhead (j’ai rencontré pour la première fois Lemmy du temps du Club 59), et quelques autres et ça m’a touchée. J’ai commencé par couvrir des concerts Heavy Metal et des groupes pour quelques journaux locaux et magazines internationaux d’expression allemande, puis j’ai décidé d’organiser quelques concerts moi-même, puis je me suis retrouvée impliquée avec Z7, le lieu de concerts suisse le plus populaire (www.z-7.ch). J’ai travaillé à l’administration de Z7 pendant 13 ans, j’en suis toujours vice-présidente, mais je travaille depuis chez moi, quoique j’y retourne pour donner un coup de main lors de festivals sur plusieurs jours.

CH : Des préférés ?

DR : Motorhead, WASP, Accept, mais aussi quelques trucs inhabituels comme les Andrew Sisters (je les ai entendues une fois dans un film sur la 2nde Guerre Mondiale et j’aime leurs harmonies).

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Fanch Lun 12 Déc 2016, 18:07

CH : La numismatique romaine. Comment êtes-vous devenue une experte en pièces antiques ?

DR : Quand j’étais à l’école, je voulais être soit une inspectrice de police, soit une archéologue. J’étais trop petite d’un demi-pouce pour m’engager dans la police, bien que j’ai été une cadette de la police (une organisation de volontaires pour ados à cette époque) et il n’y avait aucun endroit autour de chez moi où j’aurais pu étudier l’archéologie, bien qu’une fois un professeur suppléant clairvoyant ait emmené quelques uns d’entre nous à une sortie éducative à Lancaster (Nord-Ouest de l’Angleterre) et nous avons visité des fouilles archéologiques. Plus tard, avec l’apparition des détecteurs de métaux et l’Internet, j’ai pu acheter une petite poignée de pièces romaines à un vendeur allemand et mon ancienne passion pour l’histoire et l’archéologie s’est à nouveau réveillée. J’ai commencé par collecter des pièces et des livres sur la numismatique et, par chance, j’apprends vite et tout a démarré de là. J’envoyais des photos et des informations avec les bonnes références à mon ami Dave Surber, en Californie, qui a fondé le site Internet “wildwinds.com” et il les ajoutait à la base de données de wildwinds. Quelques vendeurs ont commencé à m’envoyer des photos pour wildwinds. Puis Dave est mort tragiquement en février 2009 et bien que certains pensaient que j’étais la bonne personne pour prendre la relève, je n’avais pas l’argent nécessaire aux coûts du serveur. Heureusement, à ce moment, une compagnie anglaise d’antiquités et de monnaie, Timeline Originals, pour qui j’avais identifié des monnaies antiques pendant plusieurs années, est intervenue pour offrir d’acheter wildwinds à la veuve de Dave et m’a fait m’occuper de ce travail pour ajouter les pièces de monnaie, etc… Et c’est ce qui est arrivé.

Fanch Lun 12 Déc 2016, 18:08

CH : Quelles sont vos impressions sur votre rôle en tant qu’icône de la mode à la suite de votre apparition dans « Men’s File Magazine » ?

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DR : Dane, l’icône de la mode, MDR ! Je n’y ai pas pensé en tant que mode, ça a été utilitariste et juste personnalisé, c’est tout. Presque tous les badges sur cette veste Barbour ont été des cadeaux (certains volontairement, les autres chinés à leurs propriétaires, ha, ha) de la part des membres du Club 59 ou de la part de simples visiteurs au Club 59.

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Fanch Lun 12 Déc 2016, 18:10

CH : Au cours de mes recherches, j’ai constaté que vous êtes engagée dans de multiples forums en ligne laissant supposer un certain niveau de courtoisie ce qui contredit le manque d’informations disponibles sur vous et Rudi dans Wikipedia ou dans les bases de données du Manx TT, par exemple. Est-ce voulu ?

DR : Je ne suis pas totalement sûre de ce que vous entendez par courtoisie. Si quelqu’un nous écrit, je réponds. Nous ne nous cachons pas et je participe à plusieurs forums, de SatDudez (Télé par satellite) jusqu’au forum des possesseurs de Nokia, en passant par le Forum des Pièces Antiques (où je suis particulièrement active) et de temps en temps sur Steve’s Place, etc… quand quelqu’un a une question particulière. La plupart des gens tapent sur Google le nom “Helvetica” et finissent par me trouver. Mais j’ai tellement à faire avec la tenue de wildwinds (www.wildwinds.com) à identifier des pièces pour des gens, les ajouter à wildwinds avec les bonnes références, etc… à classifier et corriger d’anciennes erreurs, etc… que le Forum des Pièces Antiques est ce qui m’accapare le plus. À côté de ça, il me faut m’occuper d’autres tâches comme les formulaires fiscaux (à finir cette semaine), le boulot au Z7, réparer les ordinateurs portables d’amis, faire des traductions bénévoles (vieux ouvrages du 19e siècle concernant la numismatique ancienne romaine et grecque publiés en français, allemand et italien) aussi bien que des traductions rémunérées pour des maisons de disques. Ce que nous ne faisons pas, ce sont les réunions d’anciens. Nous aimons aller de l’avant, pas nous attacher au passé. Notre époque de courses a été très plaisante et ça nous a rapproché, mais c’est du passé. Il y a assez à faire aujourd’hui pour attendre avec impatience demain, sans avoir à se retourner sur le passé et soupirer avec nostalgie. J’espère que ça ne sonne pas trop prétentieux ou arrogant !

Fanch Lun 12 Déc 2016, 18:11

CH : Étant à fond comme vous l’êtes sur le futur, comment voyez-vous votre avenir ?

DR : Mince alors, aucune idée ! Continuer de faire ce que je suis en train de faire maintenant, je suppose.

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Fanch Lun 12 Déc 2016, 18:13

Et Chris de conclure : Tout ce que je peux dire est que ça a été une occasion toute particulière de nous repencher sur une période exceptionnelle de l’histoire motocycliste et une de ses plus intéressante protagoniste. Dane Kurth incarne tous les attributs d’une vraie “Sportswoman” [en anglais dans le texte, et Chris avait écrit “Sportsman” ]. Sa générosité et sa sincérité ont été rafraichissantes.

Un million de merci, Dane !

… et pas un bisou !!!!!!

Fanch Lun 12 Déc 2016, 18:16

Voici donc cette interview telle qu'elle existe

http://rocinantemecanico.blogspot.fr/2012/04/surprise-guest-my-interview-with-dane.html

et telle que je l'ai retranscrite au plus près de la réalité, je l'espère.

Encore une fois, un grand merci à Chris pour avoir accepté cette traduction et à Dane qui a tout autant été séduite par cette opportunité … et qui pourra la lire en français !!! Elle qui le maîtrise parfaitement.

Fly Lun 12 Déc 2016, 20:53

Merci a toi Fanch, pour avoir pris le temps de taper tout ça!

C'est vraiment un super moment que de lire tout ca... un million de merci a toi... et toujours pas un bisous!

jc Lun 12 Déc 2016, 21:57

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merci Fanch

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